Un jeune homme perdu
Il est le fils de François Marie Revel et de Marie Sainte Martin, originaires de Landéhen (Côtes-d’Armor). Il a trois sœurs, Joséphine, Maria et Adeline, ses aînées.
Sa famille quitte Landéhen après la naissance de Joséphine, née le 8 mars 1888, pour entrer au service de la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest. Après une affectation à Sainte-Gauburge (Orne) où naît Maria le 19 septembre 1889, la famille vit quelques années à Saint-Julien-le-Faucon (Calvados), entre Mézidon et Lisieux, où naît Adeline le 11 juin 1891. François Revel et Marie Sainte Martin sont respectivement employé de chemin de fer et garde-barrière à la gare de Saint-Julien-le-Faucon. Fin 1893 ou début 1894, la famille s’établit définitivement à Mainvilliers (Eure-et-Loir), à côté de Chartres.
En dehors de Maria qui vivra jusqu’à l’âge de 89 ans, les membres de la famille, décèdent tous prématurément. François Revel, le père, meurt à l’âge de 33 ans en 1894, puis Joséphine à l’âge de 25 ans en 1913, puis Marie-Sainte, la mère, à l’âge de 59 ans en 1918 et enfin Adeline à 34 ans en 1926. Quant à Gaston, il disparaît complètement. Ses trois sœurs ont toute une descendance, mais pas lui.
Est-ce les seules raisons qui expliqueraient que deux générations plus tard (petits-enfants des trois sœurs), plus personne ne se souvient des circonstances de sa disparition, ni même de son prénom ? On sait vaguement qu’il est mort jeune, qu’il aurait été condamné au bagne, une rixe qui aurait mal tourné ? …
Son acte de naissance nous apprend que Gaston Eugène François Revel est né le 24 août 1893 à Saint-Julien-le-Faucon (Calvados), comme sa sœur Adeline. Il est le dernier enfant de la famille. Personne ne sait encore qu’il appartient à la génération sacrifiée qui sera fauchée au cours la guerre 14-18.
Il n’a pas connu son père qui meurt quand il a 9 mois.
Il passe toute son enfance et son adolescence à Mainvilliers où sa mère est désormais épicière et prend des pensionnaires à demeure pour arrondir les fins de mois.
Source : @Google.jpg mai 2024
Les révélations de sa fiche matricule militaire et de sa fiche matricule maritime
La fiche matricule militaire donne parfois des informations très utiles pour reconstituer des pans de vie entiers. Le contenu est parfois inégal, parfois incomplet, mais souvent regorge de quantité de détails très utiles pour reconstituer un parcours. La fiche matricule maritime apporte des informations complémentaires sur les états de services (bâtiments et périodes d’embarquement notamment).
Dans le cas de Gaston Revel, ce sont ses fiches matricule qui permettent de faire la lumière sur son funeste destin.
En savoir plus : la fiche matricule militaire et la fiche matricule maritime
La fiche matricule militaire centralise les informations sur les affectations pendant le service actif et après le passage en réserve, ainsi que des informations biographiques (état-civil, signalement, degré d’instruction, lieux de résidence,…).
Les fiches matricule militaire sont conservées aux Archives départementales en série R.
Quand les Archives ne disposent pas d’un moteur de recherche nominatif pour les registres de fiches matricule militaire, il est toujours possible de retrouver une fiche matricule militaire si l’on connaît la classe (année des 20 ans ou année de la naturalisation) et le lieu du bureau de recrutement dont dépend le domicile du conscrit. La table alphabétique correspondant à la classe et au bureau de recrutement permet de retrouver le conscrit et son numéro de matricule de recrutement. Le numéro de matricule permet alors de retrouver la fiche matricule militaire dans le registre du bureau de recrutement et de la classe.
Les Archives départementales mettent généralement en ligne les fiches matricule militaire à partir de la classe 1867. Le site du Grand Mémorial permet d’accéder à la fiche matricule militaire des soldats de la guerre 14-18 par une simple recherche par nom, le fond n’étant pas encore exhaustif.
L’inscription maritime est une particularité des marins, marine marchande ou marine nationale. Les registres de l’inscription maritime pour les marins de l’Etat sont conservés dans les sites portuaires du Service Historique de la Défense (Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort, Toulon). On retrouve la fiche matricule maritime en s’adressant au site portuaire correspondant au dépôt d’affectation. Le matricule spécifique de l’inscription maritime est en principe mentionné sur la fiche matricule militaire.
Gaston devance l’appel de deux ans et s’engage en mai 1911 dans la Marine. Il a 18 ans.
Cheveux châtains, yeux bleus, les traits réguliers, à 18 ans, il est moyennement grand.
Il a reçu une instruction primaire. Son niveau d’instruction est cependant plus développé que la seule maîtrise de la lecture et de l’écriture.
Selon sa fiche matricule maritime, il est couvreur avant de s’engager.
En 1911, sa mère Marie Sainte, veuve de François Revel, vit au n°15 rue de la République à Mainvilliers.
Le recensement 1911 de Mainvilliers nous apprend par ailleurs que Joséphine, mariée depuis 1905, habite chez sa mère avec son mari, qui seconde sa belle-mère à l’épicerie, et leur petit garçon, Roger, âgé de 2 ans.
Selon le même recensement, Adeline qui va se marier en septembre de la même année vit encore avec sa mère. Cette dernière héberge également dans sa maison une domestique et quatre pensionnaires, tous ouvriers ou employés de chemin de fer.
Quant à Maria, en 1911, elle vit à Caen avec son mari qu’elle a épousé en 1907 et son fils, Norbert, âgé de 2 ans.
Engagé volontaire, Gaston rejoint le 2ème dépôt des Équipages de la Flotte à Brest, où il arrive le 11 mai 1911.
Il est alors prévu qu’il passe quatre ans sous les drapeaux, soit jusqu’à la date de l’expiration légale du service de l’armée active de sa classe (classe 1913).
Contrairement à ce qui est indiqué dans sa fiche matricule militaire, sa fiche matricule maritime précise qu’il est d’abord apprenti-marin, puis matelot de 3e classe le 8 septembre 1912 et enfin matelot de 2e classe le 1er octobre 1912.
Il est formé sur le croiseur D’Entrecasteaux, navire-école des électriciens et réussit à l’examen qui lui permet d’obtenir le brevet d’électricien en octobre 1912.
Bâtiment ou dépôt | Période |
---|---|
Dépôt de Brest | du 11 mai 1911 au 28 mai 1911 |
Cuirassé Brennus | du 28 mai 1911 au 14 juillet 1911 |
Cuirassé Marceau | du 14 juillet 1911 au 17 décembre 1911 |
Dépôt de Brest | du 17 décembre 1911 au 27 mars 1912 |
Cuirassé Marceau | du 27 mars 1912 au 9 avril 1912 |
Croiseur D’Entrecasteaux | du 9 avril 1912 au 1er octobre 1912 |
Dépôt de Brest | du 1er octobre 1912 au 12 octobre 1912 |
Cuirassé Masséna | du 12 octobre 1912 au 17 novembre 1912 |
A partir du 17 novembre 1912, il est affecté à l’équipage du cuirassé La Vérité.
Fin juin 1914, Gaston est victime d’une électrocution à bord de La Vérité. Brûlé au visage et au bras gauche, il est conduit d’urgence à l’hôpital militaire de Toulon. Ces blessures ne sont pas mentionnées sur sa fiche matricule.
La première guerre mondiale s’étend à la France quelques semaines plus tard. Le 3 août 1914, c’est la mobilisation générale. Son passage dans la réserve est repoussé d’un an. Il peut espérer quitter le service actif le 1er octobre 1916, mais la guerre vient de commencer…
Gaston fait la campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 26 janvier 1915.
Au tout début de l’année 1915, tout bascule…
Le 12 janvier 1915, à la demande du commandant de bord de La Vérité, le vice-amiral commandant en chef la première armée navale décide d’envoyer Gaston aux sections spéciales, grave mesure disciplinaire.
Au sein de l’armée, les sections spéciales servent à tenir à l’écart les hommes de « mauvaise conduite » que les punitions n’ont pas remis sur le droit chemin et que la hiérarchie militaire juge irrécupérables. Les disciplinaires, appelés « peaux-de-lapin » dans la Marine, ne sont pas des prisonniers mais ils sont comme en punition permanente et surveillés constamment. Ils sont affectés aux travaux dangereux et interdits de sorties et de permissions.
En savoir plus : les sections spéciales
Les sections spéciales de discipline métropolitaine sont instituées en 1910 en remplacement des compagnies de discipline d’Afrique du Nord.
Les compagnies de discipline ont été créées à la Restauration pour séparer les mauvais éléments non condamnés par la justice militaire, les disciplinaires, du reste du contingent. Ces compagnies ont été déplacées en Afrique du Nord au cours du XIXe siècle.
A partir de 1910, des sections spéciales sont réparties sur le territoire métropolitain, passant sous le contrôle du XVe corps d’armée de Marseille et du XVIIIe corps d’armée de Bordeaux. Cette réforme vise en principe à substituer les corvées aux sévices corporels qui avaient cours dans les compagnies de discipline et à ne plus reléguer les hommes indésirables au loin en Afrique du Nord.
Dans la correspondance du commandant de La Vérité, un courrier du 3 janvier 1915 adressé au vice-amiral commandant la 2e escadre de la 1e armée navale explique pourquoi il demande l’envoi de Gaston aux sections spéciales.
N°8 . Demande d’un conseil de disciple
Port de Malte, le 3 janvier 1915
Le capitaine de vaisseau L. Fatou
à Monsieur le vice-amiral commandant la 2e escadre
Amiral,
Le matelot de 2e classe breveté électricien
Revel que concerne le rapport ce jour
est de cette catégorie d’homme dont
les fautes ne sont pas le résultat d’entraîne-
ments passagers, mais le fruit d’une
mûre et cynique préméditation.
L’instruction et l’intelligence
sinon le jugement ne lui font pas défaut,
mais il n’emploie ses facultés qu’à braver
l’autorité.
Cette tendance est particulièrement illustrée
par l’acte qui motive la plainte de son
cap[itain]e de c[ompagn]ie.
Revel est en effet un homme de mauvaise
conduite habituelle et qui à la suite de
nombreuses punitions s’est vu
suspendre de son brevet pour
4 mois en avril 1914.
Rétabli en possession de son brevet il a
continué comme par le passé à se
mal conduire et le 29 décembre à la
suite d’une escapade nocturne
il a comparu devant le conseil d’avancement
qui a proposé le retrait définitif
de son brevet. (la proposition est
actuellement en cours d’approbation près
du com[mandan]t en chef)
A cette occasion Revel a reçu les
plus sérieux avertissements, il a été
notamment prévenu que toute nouvelle
faute de sa part entraînerait les sanctions
les plus rigoureuses.
Mais sans doute pour nous prouver combien
il était indifférent à ces avertissements
il s’échappait clandestinement du bord dès le lendemain
en se faufilant probablement
parmi les ouvriers de l’arsenal et ne
rentrait qu’après 29 heures d’absence illégale
en entraînant dans son escapade un autre homme du bord
(qui lui a dépassé le délai prévu pour
la désertion).
Dans ces conditions, jugeant que
le matelot Revel est un élément déplorable
et de plus fâcheux exemple dans nos
équipages surtout en temps de guerre,
j’ai l’honneur
de vous demander de vouloir bien
appuyer près du com[mandan]t en chef la
proposition de faire comparaître cet
homme devant un conseil de discipline
en vue de son envoi aux sections
spéciales
Signé : Fatou
Le 17 janvier 1915 le capitaine de vaisseau Louis Ernest Fatou demande au contre-amiral commandant la 2e escadre d’ordonner le débarquement de Gaston Revel en même temps qu’un autre matelot, Louis Camille Four, du Vérité et leur embarquement sur le Tourville en vue de leur envoi en France pour être affectés aux sections spéciales conformément à la décision du vice-amiral en chef.
Gaston, jeune homme à peine majeur, a tout faux. Trop rebelle pour être militaire, il n’est pas né à la bonne époque pour exprimer la révolte d’une jeunesse qui veut vivre. A-t-il seulement conscience que l’armée est contrôlée par des hommes du XIXe siècle qui n’auront aucun état d’âme à sacrifier cette jeunesse ?
Gaston est désormais un soldat jugé incorrigible dont le moindre faux-pas l’enverra devant le Conseil de guerre pour y être jugé cette fois.
Gaston tombe dans l’engrenage qui le conduit de la Discipline aux Travaux publics trois mois plus tard.
Il est condamné par le conseil de guerre pour « outrages par paroles, gestes ou menaces envers ses supérieurs » à une peine de 6 ans de travaux publics. C’est un jugement sans appel.
Par son emprisonnement (contrainte par corps), il doit s’acquitter de sa dette envers l’État, solidairement avec un certain Eugène Arsène Charles Oursel, également condamné.
Le Tourville où s’est tenu le Conseil de guerre qui condamne Gaston à 6 ans de travaux forcés dans un bagne militaire le 25 mars 1915
En 1915 et 1916, le Tourville sert d’atelier aux sous-marins.
Source : Forum Marine
Gaston est écroué le 29 avril 1915 à l’atelier de travaux publics ou bagne militaire d’Orléansville1.
L’atelier de travaux publics d’Orléansville fait partie du tristement célèbre système répressif de l’armée française, les corps spéciaux d’Afrique, que les soldats surnomment « Biribi2« .
En savoir plus : Biribi
Au début du XXe siècle, les corps spéciaux d’Afrique, appelés « Biribi », recouvrent :
- Les prisons militaires, les pénitenciers militaires et les ateliers de travaux publics pour les soldats condamnés par un conseil de guerre
- Les prisons militaires, qui reçoivent en principe les individus condamnés à une peine d’emprisonnement qui ne dépasse pas un an ainsi que des prévenus ou des condamnés de passage
- Les pénitenciers militaires, où sont détenus les individus condamnés à un emprisonnement supérieur à un an
- Les ateliers de travaux publics, où sont envoyés les militaires condamnés à la peine spéciale des travaux publics, dont la durée est de deux à dix ans.
- Les bataillons d’infanterie légère d’Afrique, les Bat’ d’Af’, accueillent les soldats une fois libérés des structures pénitentiaires qui doivent s’acquitter de leurs obligations militaires et les hommes ayant fait l’objet de condamnations avant leur incorporation. Bien que les Bat’ d’Af’ ne soient pas des unités disciplinaires à proprement parler, la discipline y est plus sévère que dans les autres bataillons et ils conservent leurs propres sections spéciales pour écarter les « fortes têtes ».
- Les sections d’exclus qui accueillent les hommes ayant été condamnés à une peine afflictive ou infamante, ou à une peine correctionnelle d’au moins deux ans et jugés de ce fait indignes de porter les armes.
- Les compagnies disciplinaires avant leur dissolution en 1910.
Au début du XXe siècle, tout le monde frissonne à l’évocation de « Biribi ». La population est largement informée de l’horreur quotidienne de « Biribi » par des romans (Biribi de Georges Darien en 1890), des reportages (les articles de Gaston Dubois-Dessaule en 1900 et 1901, Les Bagnes militaires, Arbitraire et cruauté de Jacques Dhur en 1906). Les campagnes d’opinion contre les bagnes militaires se renforcent. Les affaires comme l’assassinat d’Albert Aernoult par des sous-officiers à Djedda en 1909 suscitent de fortes mobilisations. La guerre 1914-1918 met en sourdine la contestation sur les exactions commises dans les bagnes militaires, mais le reportage d’Albert Londres du 19 avril au 10 mai 1924 dans Le Petit Parisien relance la mobilisation. Des réformes finissent par être engagées pour mettre fin aux pires travers de ce système disciplinaire et pénitentiaire. Les ateliers de travaux publics sont ainsi supprimés en 1928, mais le système tient en définitive jusqu’à la fin de l’Algérie française. La dernière section spéciale disparaît définitivement en 1972.
« Biribi », c’est la relégation des fortes têtes, des indisciplinés, des condamnés des conseil de guerre, des libérés de prison, des hommes jugés subversifs en Afrique du Nord, comme terre de désolation et de perdition.
« Biribi », c’est le travail forcé dix heures par jour sous un soleil brûlant ou dans un froid glacial sur des chantiers extérieurs souvent éloignés, le logement dans des camps temporaires et l’obligation de silence.
« Biribi », c’est la violence entre les hommes, les sévices, les brimades, les humiliations, les sous-officiers sadiques (les chaouchs3), la souffrance et la maladie, la surveillance constante
« Biribi », c’est aussi un système de survie qui passe par la loi des « caïds » et les langages secrets, l’argot et la bousille5 partout sur le corps.
L’entrée en guerre et la multiplication des délits de désertion, outrages ou refus d’obéissance entraîne une terrible surpopulation dans les structures pénitentiaires d’Afrique du nord. Les deux ateliers de travaux publics de Bossuet et d’Orléansville (division d’Alger), d’une capacité respective de 200 et 300 individus comptent 774 écroués en août 1914, plus de 1 400 en janvier 1915 et plus de 4 600 en avril 1916.
Illustration de Maurin dans Les Temps nouveaux
5 juillet 1910, numéro spécial « Meure Biribi »
Le bagne militaire d’Orléansville et ses conditions de vie extrêmement dures ont raison de Gaston Revel. Cinq mois après son arrivée au bagne militaire, il décède à l’hôpital militaire de Médéa le 14 septembre 1915. Il avait 22 ans.
Quand la nouvelle arrive au dépôt de Brest en 1917, la personne qui reporte la date et le lieu du décès de Gaston dans le registre de l’inscription maritime a une pensée pour lui et accompagne son écrit d’un dessin.
Les recherches continuent…
La poursuite des recherches est toujours en cours. L’objectif est de réunir le plus d’informations possible sur les circonstances de la descente aux enfers de Gaston Revel.
De quoi s’est-il vraiment rendu coupable pour porter atteinte à la dignité de ses supérieurs ? Quels gestes, quelles paroles, quels comportements l’ont conduit à sa perte ?
Face au délit d’outrages, la peine de 6 ans de travaux forcés apparaît disproportionnée d’autant plus qu’elle s’accompagne d’un risque élevé de mort à brève échéance. Selon les témoignages rapportés par Valérie Milloz, 11 % des condamnés arrivés à Orléansville au cours de l’année 1917 y sont morts. Est-ce que le délit commis valait le sacrifice d’une vie ?
Si j’obtiens auprès du Service des Archives Médicales et Hospitalières des Armées (SAMHA) et du Service Historique de la Défense (SHD) des informations sur ses hospitalisations et le jugement du conseil de guerre, il sera possible avec un peu de chance d’en apprendre davantage.
J’espère également apprendre comment la famille a été informée et entrevoir ce qu’elle a pu comprendre de la trajectoire de ce fils et de ce frère perdus.
A suivre…
Notes :
- Actuelle Chlef, entre Oran et Alger. ↩︎
- Issu du mot italien Biribisso qui désignait au XVIIIe siècle un jeu apparenté à la roulette interdit sous la Restauration. ↩︎
- Vient de l’expression désignant un fonctionnaire de l’administration coloniale ↩︎
- Le tatouage en argot ↩︎
Sources :
- AD 28 – Registres matricule – 1 R 696 – Dreux – classe 1913 – 3e volume, matricule n°1093 – Revel Gaston Eugène François
- AD 14 – St-Julien-le-Faucon – NMD 1886-1893 – 4E 9743 – acte n°6 – vue 188/210 – acte de naissance de Gaston Revel
- AD 28 – Recensements – Mainvilliers – 1911 – 2 MI 106 – Le Bourg – rue de la République – n°15
- SHDM Brest – Registre de l’inscription Marine nationale – 1M279 – matricule 98882 – Gaston Revel
- Mémoire des Hommes – Journaux des unités engagées dans la 1e guerre mondiale – Journaux de la Marine – Bâtiments de la flotte principale – Cuirassé Vérité – SSY 629 – 1913-1918 – Cahier de correspondance du commandant 1915 – vues 755, 756 et 760 / 1309
Bibliographie :
- Kalifa, D. (2016) . 6. Les hommes de Biribi. Biribi. ( p. 193 -226 ). Perrin. https://shs-cairn-info.acces.bibl.ulaval.ca/biribi–9782262064518-page-193?lang=fr.
- (2014) . Le monstre Biribi. L’Histoire – Les Collections, N° 64(3), 28-29. https://doi-org.acces.bibl.ulaval.ca/10.3917/lhc.064.0028.
- G. Dubois-Desaulle – La Disciplote – La Revue blanche – Tome XXII – Paris – 15/7/1900
- G. Dubois-Desaulle – Le Tourniquet – La Revue blanche – Tome XXII – Paris – 15/8/1900
- Images & Mémoires – Bulletin n°56 – Printemps 2018
- Valériane Milloz, Les mises en guerre de l’État, 1914-1918 en perspective, Editions ENS, CRID 14-18 sous la direction de Sylvain Bertschy et Philippe Salson, 2018
- Les Bat d’Af – La légende des mauvais garçons, par Feriel BEN MAHMOUD, édit. Mengès 2005
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